Ces petits êtres que l’on nomme “animaux”
Aujourd’hui j’ai quelques mots à dire à… ceux qui traversent une période compliquée… ceux qui traversent un deuil animalier.
Depuis la semaine dernière, j’ai plusieurs personnes qui m’ont contacté pour me parler de leurs animaux en fin de vie. Et bien entendu cela fait écho à ma chienne qui a été mise en retraite anticipée dû à sa leucémie. Depuis, je ne cesse de penser au deuil. Comment j’ai traversé ces étapes? Qu’est ce qui rend ma chienne si importante pour que j’ai déjà anticipé son envol? Est-ce ma préparation qui m’aide? Pourquoi certains trouvent ridicule de pleurer un petit être sous prétexte que c’est “juste un animal”? Est-ce que l’habitude rend le deuil plus facile? Tellement de questions…
Mais ce soir je ne vais pas répondre à ces questions. Je vais juste vous dire, gardiens et gardiennes d’animaux que je vous comprends. Je comprends cette peine qui vous envahit à cet instant. Ce vide, ce manque de cette présence le matin, lorsque nous rentrons du travail, après une mauvaise ou heureuse journée, dans nos étapes de vie, dans nos photos, sur le canapé, dans l’enclos…. Car oui la vie nous souffle nos animaux comme un soir d’automne venteux. Mais ce qu’il ne fera jamais s’envoler c’est bel et bien le lien que vous aviez, les moments passés ensemble, les souvenirs créés.
Prenez le temps de faire votre deuil, laissez vous le droit d’être plus ou moins triste. Par exemple, j’ai été plus triste pour un cochon d’inde qu’un autre. Et alors? L’un je l’avais depuis quelques semaines et l’autre des mois. Et personne n’aura le droit de juger. Célébrez la vie, la mort, la relation que vous aviez avec votre animal. Permettez vous de faire un rituel de passage. Oui car ici c’est rituel avec musiques, fleurs, caresses. (Merci d’ailleurs à mes vétérinaires de la Clinique du Saison qui me permettent de vivre ce moment aussi dur soit-il. Sans me juger, me presser. Vous rendez ces moments tellement plus doux). Chaque petit être est important à nos yeux en fonction du lien que nous avons. Alors honorons les comme il se doit.
Et surtout, n’oubliez jamais que vous lui avez donné une merveilleuse vie. J’ose imaginer, les jouets (trop même hihi), les balades, les câlins, les gâteries données en catimini, les discussions sans réponses (ou presque), les émotions partagées, ….
J’ai une pensée toute particulière ce soir pour toi Audrey. Je n’ai jamais connu ta douce mais je sais Ô combien cela est dur de perdre un animal avec qui nous avons partagé ces si beaux moments dans notre travail… Car plus qu’un animal de compagnie, c’est un partenaire, un collègue, un repère pour les bénéficiaires, un espoir dans les projets de vie. C’est également un lien fort et particulier. C’est des paillettes, de la vie, du rythme, des surprises dans tous les projets. Alors merci, animaux médiateurs !
Le deuil animalier est un appren’tissages des liens…
A Hermine dont je dédie cet article et les autres paillettes du monde qui te rejoindront